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Le retour du bord de la tombe

19.10.2012       10:16       38 ͤ jour       Lyudmila

Il y a longtemps j’ai remarqué que après une crise nerveuse, même pas très grave, ressortent les maladies qui ne se font pas connaître habituellement, les maladies chroniques s’aggravent. Et cette fois aussi, après des inquiétudes récentes je me suis sentie mal. La tension artérielle a chuté, une grande fatigue, température 37-38. Quatre jours après, j’étais même emmenée délirante par l’ambulance à l’hôpital avec la température 40. A peu près trois jours avants j’ai senti qu’il commençait y avoir de la candidose dans la gorge, alors j’ai pris des médicaments anti-mycose. A l’hôpital à l’aide d’une radio une bronchite aigue et la pneumonie ont été diagnostiquées.

Habituellement quand je suis malade, je ne reste pas au lit. C’est beaucoup plus facile pour moi de combattre la maladie, quand je bouge ou fais quelque chose, et je ne tombe au lit que quand température atteint 40, comme cette fois-ci, et on m’emmène à l’hôpital, ce que je n’aime pas du tout. 3-4 jours plus tard je quitte l’hôpital et je continue à me soigner toute seule à la maison. Cette fois aussi, l’ambulance est venue me chercher au travail.
J’ai fait la conclusion il y a longtemps déjà que quand on a le SIDA, on doit catégoriquement éviter les stress. Tout d’abord, ce sont vos proches qui doivent le savoir, sauf s’ils souhaitent se débarrasser de vous. Il est difficile d’expliquer aux gens en bonne santé qu’un rien, une dispute ordinaire pourrait mal se terminer pour vous et se transformer un jour en une maladie que vous ne pourrez pas soigner.

Par exemple, mon fils sait qu’il ne faut pas que je m’inquiète, mais nous sommes tous humain et ne pouvons pas nous contrôler en permanence. Parfois, lors d’un débat il lève le ton, quelques temps après il réalise ce qu’il a fait et demande pardon, et mieux vaut que cela arrive le plus vite possible. Mais s’il passe ne serait-ce qu’une journée, je tombe malade. Au meilleur des cas je supporte la maladie debout, au pire – à l’hôpital. J’ai très peur de ces secousses nerveuses. Je sens qu’un jour après un grand stress je ne me relèverai pas. Si même à cause d’un rien (du point de vue d’une personne en bonne santé) il m’arrive de me sentir mal, je ne serai pas capable de supporte quelque chose de grave.

Bien sûr, dans mon état, le mieux ce serait d’avoir en permanence une aide de psychiatre, pour être sous surveillance, mais où prendre l’argent pour ses services ? Je l’écris surtout pour les autres, ceux qui sont malades et qui ont les moyens pour se soigner. Dans la lutte contre le SIDA le système nerveux doit être considéré comme le plus important, même si après avoir lu beaucoup d’ouvrages, je n’ai rencontré nulle part cette affirmation de la part d’un spécialiste. Cette connaissance m’est venue de ma propre expérience. J’ai vu de quoi on meurt. Habituellement meurent des personnes infectées par le SIDA qui n’ont pas le soutien de leur familles et proches, qui ont souvent des scandales à la maison, ceux qui n’ont pas de famille du tout et qui sont seuls, et aussi ceux qui ont un mode de vie  turbulent : alcool, drogue, vols, ou qui carrément vie dans la rue. Ceux-là ne vivent pas longtemps. Chacun doit décider pour lui s’il veut vivre ou non.

Oui, il y a autre chose…. Si quelqu’un se souvient que je prends de la métadone… Métadone prise sans aucun supplément, n’influence pas le cours de la maladie.

Je voudrais parler aussi de la réaction de mon fils avant que n’arrive l’ambulance. La nuit il a été appelé à mon travail. J’étais délirante. J’ai commencé à retrouver conscience, quand le fils est arrivé, en entendant sa voix. Quand il était à côté, de temps en temps je retrouvais conscience, réalisant ce qui se passe. Mon Dieu, quel visage il avait… Un supplice, les larmes coulaient de ces yeux, et il ne les remarquait pas, il s’agitait dans la pièce et parlait, se demandant qu’est-ce qu’il fallait faire s’il m’arrive quelque chose. Et il disait : «Si tu meurs maintenant, je monte dans la voiture et j’accélère à fond». C’est ce qui m’a fait retrouver conscience, la peur pour lui. J’essayais de le rassurer qu’il n’y avait rien de grave, mais j’y arrivais mal. Je l’ai entendu appeler  l’ambulance, et aussitôt après les piqures je voulais rentrer à la maison par peur qu’il reste seul dans cet état, mais il m’a forcé de rester à l’hôpital, et maintenant je commence à aller mieux.

Pourquoi j’écris tout ça… Je veux montrer ce que c’est l’amour et le soutien des personnes qu’on aime. C’est une grande force, qui m’a fait revenir du bord de la tombe plusieurs fois. Dieu merci, qu’après tous mes péchés il m’a donné le bonheur d’être avec mon enfant. Que Dieu le garde.

 

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Commentaires:

  • Alex, 21.10.12, 11:52

    Dans cette situation je vraiment regrette pour son fils, tant de souffrances elle lui a causé.

  • Réaliste, 20.10.12, 16:41

    Croyez-moi, elle pleure misère, vous verrez elle survivera tout le monde.

  • Isabelle, 19.10.12, 10:51

    C'est incroyable, comment elle parvient toujours à rester en vie avec un tel stage de la maladie