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Les meilleures années de ma vie

28.09.2012       11:09       17 ͤ jour       Lyudmila

 

Je suis tombée enceinte tard. Cela faisait 5 ans à peu près que j’avais arrêté d’y penser et rêver d’un enfant, et quand j’ai appris que j’étais enceinte, je l’étais depuis cinq mois déjà. C’est que les règles comme chez toutes les femmes qui se droguent peuvent ne pas arriver pendant des mois voire des années. Les règles n’étaient donc pas un repère pour moi. C’est vrai que j’avais commencé à prendre du poids mais je l’expliquais par l’amélioration de l’appétit ce qui m’arrivais de temps en temps. En général, tous les toxicomanes ont un faible appétit bien qu’ils ont des envies de sucré et des fruits ; pourtant l’organisme exige ce dont il a besoin et ils commencent par période à ce nourrir intensément.  

C’est une copine qui m’a fait remarquer mon embonpoint qu’elle trouvait étrange. Elle a trouvé que mes rondeurs ne s’étaient pas reparties d’une manière régulière : j’avais le visage maigre, alors que mon ventre et mes hanches avaient pris. C’était elle qui a supposé la première que j’étais enceinte. C’était comme un coup de tonnerre pour moi. J’étais choquée. Jusqu’au dernier moment j’avais du mal à y croire.

Bien sûr, j’étais au septième ciel mais mes proches et mes connaissances ne partageaient pas mon bonheur. Je suis une droguée, mon mari est un drogué, quel enfant pouvais-je engendrer? Personne ne croyait qu’il allait être en bonne santé, mais moi sans un grain de doute, je savais que tout allait être très bien. J’avais une certitude inexplicable que puisque cette grossesse m’a été accordée si tard, ce n’était pas par hasard, que c’était pour le mieux. Je savais que mon garçon serait en bonne santé, oui un garçon. Je lui ai donné un prénom dès que je fus capable d’y croire.

La croyance en dieu, elle, est venue pendant l’accouchement. Mes contractions s’interrompaient tout le temps, trois fois en 12 heures on m’a déclenché l’accouchement. À cause de cela le cordon s’est enroulé autour de son coup et à la naissance il ne respirait pas. Pendant 15 minutes ils essayent de le réanimer, tous les médecins étaient là. Je me souviens que quand je me suis rendue compte de ce qui se passait j’essayais de me lever et m’approcher de lui mais on me retenait. Je criais de toutes mes forces m’adressant à Dieu, je le demandais de me prendre à sa place, de donner ma vie à mon fils. Quinze minutes après il a commencé à respirer.

Les médecins disaient que si le nouveau-né ne respire pas pendant 7 minutes il était impossible de le réanimer. Pour eux c’était un miracle. Et pour moi, alors? Pendant ces minutes j’ai juré de ne plus voler, ne jamais prendre ce qui ne m’appartenait pas. J’ai tenu mon serment et je n’oserais pour rien au monde le trahir. Je ne comprends pas pourquoi en ce moment-là je n’ai pas juré d’arrêter les drogues…

Quand mon bébé a s’est mis à respirer la croyance en Dieu est venue de l’intérieur du fond du cœur. Dès les premières minutes de sa vie et pendant trois ans je ne le quittais pas d’un pas. J’ai arrêté de me piquer, il était mon air, ma vie, je ne me séparais pas de lui, même pour une minute, je ne laissais personne le toucher. Il était comme une poupée – blanc, propre, en vêtements bien repassés. Je le lavais dans des huiles essentielles, je le faisais boire des tisanes. Il n’a pas connu une seule maladie. À l’époque tout le monde le surnommait «bartchouk» – le fils d’un seigneur. C’étaient les meilleurs trois ans de ma vie. J’en remercie le Seigneur.

 

 

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Commentaires:

  • Véronique, 01.10.12, 14:11

    Il serait mieux si elle avait juré de ne pas consommer de drogue.

  • Artur, 30.09.12, 12:09

    Il est étonnant qu'elle a mis au mond un garçon sain et normal