Ce n’est pas pour rien qu’on dit qu’il est impossible de fuir son destin. Je suis venue trois fois dans la maison de mon futur époux avant de le connaître. Après mon premier amour sans réciprocité mes amis voulaient me changer des idées et me présenter un certain Edouard, mais à chaque fois que nous venions chez lui, il n’était pas là. Ils me disaient beaucoup de bien sur cette personne, que j’ai pu le vérifier par la suite. C’était un bon ami avec un cœur en or. Mais ce n’est pas lui qui est devenu mon mari. Plus tard, surtout dans les moments ou mon mari me trahissait, je me demandais, «mais pourquoi il n’était pas là»?
Et l’homme avec qui j’ai vécu toute ma vie est venu dans ma vie par hasard. A l’époque je me piquais déjà avec de la drogue et j’avais des moyens. Un jour nous sommes allés à Prejevalsk avec un copain. Nous l’appelions «Tatar». Il m’aimait, mais ne se doutait même pas que je prenais de la drogue. Il savait que je voulais obtenir mon transfert à la faculté du soir, et dans notre ville il n’y avait pas de fac du soir. C’était réellement un des buts de ma venue dans cette ville, mais le but principal c’était l’opium.
Pendant qu’il était à l’hôtel, je suis allée acheter beaucoup d’opium. La police m’a suivi depuis l’endroit où j’en ai acheté, et nous nous sommes fait arrêter à la gare routière. Il a prit tout sur lui, parce qu’il m’aimait. Il a eu deux ans de prison. Toutes les semaines j’allais le voir, je lui promettais qu’on se marierait en colonie, et je l’aurais vraiment fait par gratitude de m’avoir sauvé de la prison.
Mais 10 jours avant le début de l’année 1980 je reçois une lettre de lui qui dit qu’il est transféré en colonie. J’ai rapidement rassemblé un colis de Noël et je le lui ai envoyé. Mais il a répondu qu’il lui fallait de l’argent et de la drogue pour les gens qui l’ont accueilli et soutenu là-bas. D’en trouver ce n’était pas le problème, mais comment les faire passer? Avant les fêtes en colonie c’est très stricte et il est presque impossible de le faire.
Je cherchais les solutions. On m’a conseillé de m’adresser à quelqu’un pour qui les mûrs et les grillages n’existaient pas là-bas. Je le cherchais partout où il pouvait être. Un jour avec mon frère nous sommes venus à une nouvelle adresse, on nous a dit qu’on ne connaissait pas cette personne, nous sommes repartis et fait à peine quelques dizaines de mètres, que deux gars nous ont rattrapés. L’un, baraqué, a emmené mon frère de côté, et l’autre, blond aux cheveux coupés très courts, est resté avec moi. Il a juste dit qu’il s’appelait Sacha. Heureusement, j’ai commencé à parler: qui je suis et pourquoi je le cherchais. Je n’ai même pas remarqué la menace. Mes paroles rapides l’ont fait arrêter. Nous nous sommes donné rendez-vous le lendemain. Il a appelé son copain et ils sont partis.
Ce n’est que plus tard que j’ai appris qu’ils nous ont rattrapés pour nous voler. Ils savaient déjà que j’avais de l’argent et j’étais couverte de l’or comme un sapin de Noël. Cette rencontre a influencé toute ma vie...
Ce Edouard reste coupable d'être aimé cette Lyudmila.
C`est vrai que l'amour ne connaît pas de limites.
Je crois au destin.
Tous les hommes sont débiles. Les femmes manipulent leurs hommes comme elles veulent.