Le potentiel de nuisance ne dépend que de la drogue, c’est sa capacité de nuisance possible envers le consommateur ou son entourage.
Les effets et les dangers qu’il génère sont variables d’une drogue à l’autre mais ils dépendent aussi du consommateur, de sa sensibilité et de son état physique et psychique.
Chaque drogue présente un potentiel de nuisance dans trois domaines :
un potentiel intoxicant,
un potentiel agressogène,
un potentiel addictif.
Potentiel intoxicant :
Chaque drogue présente à des degrés divers un potentiel intoxicant somatique (physique), c'est-à-dire capable de léser certains organes, pouvant aller jusqu'à la mort par overdose pour certaines d’entre elles, et un potentiel intoxicant psychique.
Les risques correspondants sont détaillés ci-après.
Potentiel agressogène :
Propre des produits stimulants qui suppriment les inhibitions et donnent un sentiment de toute-puissance, mais aussi de l'alcool et de certains produits dopants. Il conduit à surestimer ses capacités et son appréciation du danger et à passer à l'acte d'où les actes de violence (agressions, violences conjugales et familiales) et les accidents (accidents de la route, professionnels ou domestiques).
Potentiel addictif :
C’est la propriété des drogues de conduire à la dépendance. Le potentiel addictif est variable selon les drogues, en puissance et rapidité d'installation, mais toujours présent.
Très rapide pour le tabac, le crack, la méthamphétamine et les opiacés, il se manifeste plus ou moins vite avec les autres drogues (cocaïne, benzodiazépines, cannabis) en fonction du mode de consommation et de l'état psychique de l'usager.
En ce qui concerne les hallucinogènes, on ne peut parler de dépendance car il serait impossible de vivre en permanence avec les effets produits par leur consommation.