22.08.2012
La revue Molecular Psychiatry a publié une étude des chercheurs français qui révèle que les consommateurs chroniques de cocaïne perdent deux fois plus rapidement leurs cellules nerveuses au cours du vieillissement que les personnes non exposées à cette drogue.
«Nous avons une nouvelle preuve physiologique que la cocaïne peut induire une véritable maladie du cerveau», commente Laurent Karila, psychiatre responsable du Centre d'enseignement et de recherche du traitement des addictions (Certa) du CHU Paul-Brousse à Villejuif (Val-de-Marne).
Le lien entre la durée de la consommation de cocaïne et le déclin de la matière grise était découvert après la mesure par imagerie cérébrale de la quantité de cellules nerveuses présentes dans le cerveau chez de 120 personnes, dont 60 cocaïnomanes âgés de 18 à 50 ans et dépendants depuis plusieurs années.
Les chercheurs ont fait l'attention à la propagation très inquiétante de la consommation de cocaïne en France. En 2011, 3 % des jeunes de 17 ans avaient déjà expérimenté cette drogue.
Les chercheurs ont retrouvé les anomalies du cerveau spécifiques de la dépendance à la cocaïne, l'apparition des premiers troubles cognitifs. La cocaïne affaiblit précisément les capacités d'autocontrôle et de prise de décision