22.10.2012
Les malades du cancer ou séropositifs produisent et consomment du cannabis pour soulager leurs douleurs et demandent une plus grande tolérance de la justice, au moment où chercheurs et juristes débattent à Strasbourg du cannabis sur ordonnance.
L'usager de cannabis encourt un an de prison et/ou 3.750 euros d'amende. La production peut être sanctionnée par vingt ans de réclusion et plus de 7 millions d'euros d'amende. Un seul médicament à base de cannabis faiblement dosé est vendu sous conditions strictes, alors que d'autres pays comme l'Italie, la Belgique, les Pays-Bas ou certains Etats américains admettent leur prescription.
Si deux ou trois personnes ont été jugées et dispensées de peine ou relaxées, la majorité des malades sont condamnés à du sursis avec mise à l'épreuve et à des amendes, explique Fabienne Lopez, présidente de l'association «Principes actifs», regroupant une vingtaine de consommateurs souffrant de cancers, maladies dégénératives, VIH, ou hépatites.
Les membres de l`association demandent avant tout que les consommateurs de cannabis thérapeutique ne soient plus condamnés, sur la foi de leur dossier médical. Ils attendent un rendez-vous avec la ministre de la Justice.