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La narcologie: entre les investissements et les dotations

24.12.2012

En Russie, en 2013, la question de réhabilitation des personnes narco dépendantes peut être aussi politisée que la protection des enfants contre l`information graveleuse dans des médias ou l`adoption des orphelins russes par des étrangers. Qu`est-ce qui se passe dans ce domaine de la médecine?

Conflit d`intérêts


Depuis la mi-septembre jusqu`à décembre, on pouvait voir en ligne les huit narco dépendants de la Russie, des États-Unis et de l`Allemagne qui suivaient un cours de réhabilitation devant des caméras au Centre médical du docteur Nazaraliev. C`était facile de conjecturer le projet «Doctor Life» à des fins commerciales, bien que les auteurs ont déclaré la prévention de la toxicomanie et l`échange d`expériences avec la communauté professionnelle.

Quand les organisateurs ont décidé d`attirer l`ancien boxeur et, aujourd`hui, le député de la Douma d`Etat, Nikolay Valouev à promouvoir le projet «Doctor Life», ils ont reçu un refus courtois. Selon l`adjoint député, Nikolay Valouev, avec sa bienveillance envers l`activité de Jenichbek Nazaraliev, est déjà suspecté de l`intérêt commercial envers le Centre médical. Selon Valouev, montrer un tel engagement par le député est contre-indiqué.

Un peu plus tôt à l`initiative du gouverneur de la région de Sverdlovsk Evgueniy Kouïvachev, le Centre de réadaptation «Oural sans drogue» a été ouvert à Ekaterinbourg (Russie). Il est conçu pour un séjour de 60 patients, le chef du centre non-gouvernemental «La ville sans drogue» (situé aussi à Ekaterinbourg), Evgueniy Roïzman a fortement critiqué cette initiative. On a lancé l`information sur l`Internet contre «Oural sans drogue». En particulier, les blogueurs ont accusé le centre de copier le logo de «La ville sans drogue».

Le directeur de l`organisation non gouvernementale à but non lucratif La Ligue mondiale «Esprit libre de drogues» (créée en 1999 par Jenichbek Nazaraliev) Denis Potoski dit qu`on a négocié avec M. Roïzman sur la coopération et l`assistance mutuelle, mais il a appelé la Ligue comme des commerçants et a refusé de discuter. D`une façon ou d`une autre, de petites querelles indiquent la présence d`un combat et d`une concurrence entre les centres narcologiques. Ça va être encore pire avec la nouvelle politique nationale en matière de toxicologie.

Officiel ou privé, qu`est-ce qu`il est plus efficace?

La toxicologie en Russie se trouve à la croisée des chemins. D`une part, on observe l`augmentation des centres de réadaptation, dont le nombre, selon le Service fédéral de contrôle des stupéfiants, a déjà atteint 500. De l`autre, trois cetres officiels d`Etat de la toxicologie ne sont pas populaires en raison de la procédure de l`enregistrement.

Il existe des questions de réglementation des opérations des centres privés. Un incident dans «La ville sans drogue» de Evgueniy Roïzman est très significatif, quand l`une patiente est morte lors du traitement en été 2012. Il est remarquable que, le toxicologue déshonoré travaillait sans licence. Les autorités soupçonnent d`un travail avec des méthodes interdites. On pose aussi la question de l`efficacité de la réhabilitation des personnes narco dépendantes et de ses méthodes de traitement.
Selon Victor Ivanov, le chef du Service fédéral de contrôle des stupéfiants, des centres de traitement pour toxicomanes ne peuvent fournir qu`une aide médicale, alors que les cliniques privées fournissent un traitement médical et une réadaptation sociale. Par conséquent, il est probable que les patients ne consommeront plus de drogue.

Toutefois, il n`y a pas de loi, ni de recommandations officielles pour les cliniques narcologiques. À ce moment, l`activité du Service fédéral de contrôle des stupéfiants n`est pas transparente, donc on peut pas exclure la corruption dans la distribution des préférences. Nous n`avons pas pu communiquer avec Victor Ivanov et obtenir des commentaires. Deux fois en un mois il a pris des vacances et est parti en voyage d`affaires. Est-ce qu`on a vraiment besoin d`avoir le contrôle sur le Service fédéral et qu`est-ce que cela peut changer?

Les dotations au lieu de la concurrence

Le Service fédéral de contrôle des stupéfiants n`a pas encore de critères d`évaluation de l`efficacité des centres de réadaptation privés. Mais le Centre National de la toxicologie du Ministère de la santé publique de la Russie a ses propres outils d`évaluation qui nécessitent un enregistrement officiel des patients et une étude de l`effet de traitement à la base d`un grand nombre d`histoires de la maladie. Non chaque clinique privée peut faire cela, parce que son principale avantage est l`anonymat. Si on adopte la loi sur le traitement obligatoire des toxicomanes, proposée par le Service fédéral de contrôle des stupéfiants au printemps 2012, la situation pourra changer.

Aujourd`hui la politique d`État à la question du traitement de la toxicomanie est loin du démarrage des mécanismes de marché et s`oriente vers une modèle de dotation habituelle. Vladimir Poutine a confié au chef du Service fédéral de contrôle des stupéfiants de trouver des fonds d`un milliard de dollars pour le soutien des centres de réadaptation privés. Mais on dit pas de ces sources. Bien sûr, seulement les cliniques les plus efficaces doivent bénéficier de l`aide financière. Mais la question de l`évaluation de l`efficacité reste ouverte. Ainsi, même les méthodes certifiées par le Centre national de toxicologie sont traitées par le Service fédéral comme «non recommandées». Cela veut dire que les institutions officielles doivent régler leurs compétences de base.

Bien sûr, la loi sur le traitement obligatoire pourrait transformer les centres de traitement non gouvernementaux en une entreprise rentable. Il serait possible d`attirer des investissements compte tenu du fait que le coût des services de santé augmente en moyenne de 6% par an. Cela donnerait de fond pour l`émergence d`un marché des services de traitement de la toxicomanie, la croissance de la recherche et de l`innovation et le changement institutionnel. Mais, il semble, qu`au plus tôt il n`y aura de libre concurrence aux centres de réadaptation en Russie. Le Service fédéral de contrôle des stupéfiants a retiré son projet de loi et recherche un milliards de dollars pour les dotations.

Sa propre initiative

Le Service fédéral de contrôle des stupéfiants attend que l`enjeu des centres privés de traitement de la toxicomanie aidera à augmenter l`efficacité du traitement de la toxicomanie de cinq fois, certaines régions préfèrent agir de façon indépendante et attirent des professionnels célèbres. Au début de décembre, les médias ont diffusé l`information sur la visite du toxicologue Jenichbek Nazaraliev dans la République de Touva, ce qui est devenu une réponse à une question évidente: qu`est-ce que les investisseurs vont choisir, en créant des cliniques de traitement de la toxicomanie?

En mars 2013 le gouvernement de Touva a l`intention d`envoyer six spécialistes au Centre médical du docteur Nazaraliev pour la formation et, en septembre, on prévoit l`ouverture d`une filiale de la clinique privée dans la République de Touva, qui deviendra un des centres principaux de la Sibérie Orientale, en dépit de l`éloignement des centres régionaux – des villes de Krasnoïarsk et de Abakan (Russie).

L`alcoolisme est un grand problème dans la République de Touva. Selon le gouvernement de Touva, la clinique sera spécialisée dans le traitement de cette maladie. Dans la ville de Kyzyl il y aura un service consultatif. On planifie aussi le service de la désintoxication près des sources thermales et la réalisation de l`idée des communes de travail. Le centre débutera en septembre 2014.

Jenichbek Nazaraliev insiste sur l`étude de l`épidémiologie de l`alcoolisme dans la région. Le Centre national de toxicologie du Ministère de la santé publique de la Russie devra aider. Le Service fédéral de contrôle des stupéfiants n`a rien dit de l`aide possible. Il semble que le Service fédéral s`intéresse beaucoup au registre des sites interdits et à la censure dans les médias au sujet de la propagande de la drogue. Pendant ce temps le nombre de toxicomanes se développe dans le pays.

L`État a besoin de bien s`occuper de sa fonction réglementaire. Si on réforme correctement le marché des services de santé dans la toxicologie, il sera possible d`éviter les conséquences désastreuses de la politique prohibitive. Il faut dire que c`est le seul moyen de sortir de la situation au moment quand on enregistre la croissance de la toxicomanie chaque année en Russie.

À voir plus:

Notre mission c`est la République de Touva

Le Service fédéral russe de contrôle des stupéfiants a porté un jugement sur le projet télévisé «Doctor Life»

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