Concours-Internet transnational «Maya». Vidéos, photos, affiches, dessins contre la toxicomanie et l'alcoolisme

Membre de l'Académie russe des sciences de l'éducation et sociales, directeur du département de journalisme international de l`Université Slave Kirghizo-Russe, Alexandre Katsev a partagé son opinion sur la prévention de la toxicomanie au Kirghizistan.

- Alexandre Samouilovicn, à votre avis, est-ce qu`au Kirghizistan le problème de la toxicomanie chez les jeunes est très grave et comment et par quels moyens il est nécessaire de faire de la prévention dans des établissements scolaires?

- Ce problème est urgent dans notre pays, parce que nous n'avons pas un bon travail avec les jeunes. L'école et les parents ne sont pas capables de suivre des adolescents. Depuis l`âge critique ils n'écoutent ni leurs parents ni leurs enseignants. À ce moment-là les personnes ayant des antécédents judiciaires aparraissent. Pour résister, nous devons revenir aux formes de travail de l`Union soviétique. Ce sont les centres de loisirs pour les jeunes, de vastes possibilités des activités. Avec cela, les adolescents n`ont plus de temps pour utiliser de la drogue. Tout d'abord, il faut réorganiser les écoles. Aujourd`hui l'enfant va à l'école à contrecœur, il n'aime pas son école. Il va à l'école et fait les choses qui ne sont pas intéressantes pour lui. Chez nous, l'école s`occupe plus de la moralisation que de l'éducation. Mais c`est déjà tard de moraliser à l`âge de 13-15 ans. Il est donc nécessaire de construire un nouveau programme scolaire avec d`autres principes.

Je n`avais pas de bonnes notes à l'école. On m`avait donné l`information que je n'ai jamais utilisé. Je ne sais toujours pas pourquoi j`apprenais ces grandes formules de chimie. Mais je sais pas utiliser correctement des produits d'entretien et chaque fois je suis toujours obligé de lire le mode d'emploi qui est souvent en langue étrangère. Nous avions beaucoup d'heures dédiées à l'apprentissage des langues étrangères, mais le niveau restait assez bas, parce qu`il n'y avait pas de possibilités d'aller à l`étranger et personne ne l'avait espéré. Je pense que les connaissances acquises à l'école doivent avoir une application pratique. Nous ne devons pas réduire le nombre d'heures comme cela se fait maintenant, mais introduire de nouvelles méthodes pour que l'enfant aille à l`école avec plaisir. Quand il veut apprendre, le problème de la drogue disparraîsse, parce qu`il n`y a plus le temps, ni l`envie. Il faut lutter contre la toxicomanie à l`aide de la créativité.

- Que pensez-vous de l'exposition «MayaPlanet: Monde contre la toxicomanie»? À votre avis, elle est assez efficace comme un outil de prévention de la toxicomanie?

- La prévention chez les jeunes est très importante. Elle peut être réalisée par les méthodes de choc, comme le fait le Doctor Life. Il y a des approches plus utilisées et connues. Si un enfant sait dès son enfance que voler c'est pas bien, il ne le fera pas. Ici c`est la même chose. L'enfant devient un alcoolique ou un toxicomane dans deux cas: soit par analogie avec leurs parents, soit, au contraire, par un contrepoids. Le travail de Jenichbek Nazaraliev est extrêmement important, mais il faut qu'une telle idéologie soit menée non seulement dans le cadre des actions individuelles, mais aussi dans la vie quotidienne.

- Selon vous, les moyens de de la prévention du Ministère de l'éducation et de la santé sont-ils efficaces?

- Si le taux de toxicomanie chez les jeunes augmente, donc le travail des organismes publics dans la prévention de la toxicomanie est inefficace. Les relations des pouvoirs avec les élèves me rappellent la fable de Ivan Krylov «Le Quatuor» - «Quand vous vous placeriez de toutes les manières, Vous ne feriez toujours que du charivari.». Nos enseignants n'aiment pas les enfants. La littérature a beaucoup des choses scientifiques, mais chez nous on ne pense pas que les manuels doivent être aussi intéressants, personne ne se soucie pas du confort de la formation. Nous avons un enseignement à contrecœur, mais ce n'est pas une bonne méthode. Si vous essayez d'amener quelqu`un à faire quelque chose, il fera tout au contraire. Nous lui disons «Ne consomme pas de la drogue!», il commence à s`y intéresser, car c`est une contradiction. Si nous introduisons la mode de non consommation de drogues, il cessera de s'y intéresser.

Par exemple la littérature de Tchinguiz Aïtmatov, tout le monde au Kirghizstan l`admire, mais presque personne ne la lit. Tout le monde dit que c`est un écrivain planétaire. Cela signifie que je dois porter le nœud papillon et le frac pour lire ses œuvres, car avant d'aller me coucher je peux pas lire l'écrivain planétaire. Donc j`ai pas envie de lire, de vivre l`histoire d`un garçon de «Il fut un blanc navire». Il faut mettre en honneur la lecture de ses œuvres. C`est pareil avec les drogues. Si on crée les conditions pour la mode de non consommation de drogues dans la société, alors, bien sûr, il y aura un certain nombre de personnes qui seront contre cette mode, mais la plupart des gens n`utiliseront pas de drogues. Comme un téléphone mobile. Même s`il fonctionne bien, mais il n`est pas à la mode, 70% des gens acheteront un nouveau modèle. Seulement de cette façon, nous pouvons mener la prévention de la toxicomanie qui sera vraiment efficace.